Le 9 août dernier, le GIEC a publié son 6ème rapport d’évaluation (volume 1). 234 scientifiques originaires de 66 pays ont contribué à sa rédaction sur la base de 14 000 études scientifiques. Son thème : le changement climatique et l’impact de l’Homme sur le réchauffement climatique.

Si les 3949 pages du rapport sont une lecture de vacances beaucoup trop longue, il existe la version résumée en 40 pages.

En lisant ce résumé on comprend vite qu’agir est aujourd’hui une nécessité absolue; non plus seulement pour les organisations et les entreprises, mais aussi pour les citoyens.

Potentis Conseil vous propose un résumé des faits marquants illustrés par ce rapport.

Le dérèglement climatique est lié à l’activité humaine. Si le dernier rapport estimait ce fait exact à 95%, aujourd’hui les auteurs du rapport sont unanimes. Dans le graphique, la simulation montre que l’évolution du climat est différente selon qu’on étudie uniquement les phénomènes naturels (volcanisme, cycles du soleil) ou qu’on y ajoute les activités humaines.

2. La température globale observée entre 2010 et 2019 a augmenté de plus de 1°C (a) par rapport à la période 1850-1900. Le deuxième graphique (b) répertorie les causes de ce réchauffement. Les experts attribuent ce réchauffement à l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre dans notre atmosphère. Ces émissions sont en très large partie imputables à l’activité de l’être humain.

3. Le réchauffement climatique a déjà des répercussions sur l’ensemble du globe, avec des épisodes de chaleurs extrêmes (synthèse rouge), de fortes précipitations (synthèse verte) ou encore des sécheresses impactantes pour l’agriculture et l’environnement (synthèse jaune). Sur le schéma à droite représentant la planisphère, aucune diminution de ces phénomènes climatiques n’est observée depuis 1950.

4. Dans son rapport, le GIEC a établi 5 scénarii probables de l’évolution de la température à la surface de la Terre. Ces scénarii oscillent entre une augmentation de +1.9°C à +8.5°C d’ici 2100. Juste pour idée, à partir du scénario +4.5°C, l’Arctique pourrait totalement disparaître. Même dans l’hypothèse la plus optimiste, la hauteur des océans risque d’augmenter de 50cm d’ici 2100; suffisant pour faire disparaître des îles comme c’est déjà le cas au Bangladesh. Les conséquences pour les hommes: on estime à 50 millions le nombre de réfugiés climatiques d’ici 2050 uniquement à cause de la hausse du niveau de la mer.

5. Nos activités semblent avoir un rôle prépondérant dans l’intensité du réchauffement climatique. Il est donc nécessaire de changer le cours des choses pour notre espèce. En effet, le réchauffement a déjà un impact dans nos vies. Il suffit de lire la presse, d’écouter le journal télévisé pour se rendre compte de l’accélération des catastrophes: dôme de chaleur au Canada, en Espagne, au Portugal, incendies ravageurs en Californie, en Grèce, en Turquie et en Russie, inondations en Allemagne et en Belgique, … sans oublier la famine à Madagascar en raison de la sécheresse. Le réchauffement climatique causé par notre propre activité tue déjà. Ce n’est pas un vain mot de dire que tous, nous devons agir afin de limiter les catastrophes à venir.

 

 

sources :

Résumé à l’intention des décideurs (SPM) du Groupe de travail I (WG1) du sixième rapport d’évolution du GIEC (AR6)

Le Monde n°22821 du Mardi 10 aout 2021